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Objectif

Bien que le carcinome lobulaire infiltrant soit actuellement traité comme une entité histologique unique dans le cancer du sein, plusieurs sous-types distincts ont été rapportés. Cette étude vise à examiner les caractéristiques d'imagerie et les données anatomopathologiques pour ces sous-types histologiques.

Patients et Méthodes

Nous avons examiné de façon rétrospective les dossiers de 115 patientes prises en charge à l’institut de Cancérologie de Lorraine pour un carcinome lobulaire infiltrant et ayant bénéficié d’une IRM de référence dans notre centre. Les données cliniques, démographiques et histo-pronostiques, et les éléments sémiologiques selon le lexique BI-RADS de la mammographie, l’échographie et l’IRM ont été analysés. Nous avons inclus une analyse de la courbe de rehaussement semi-quantitative sur la séquence dynamique longue et la pente de rehaussement maximale en IRM ultra-rapide. L’analyse de ces dossiers a été réalisée par le radiologue sans connaissance du sous-type histologique. Parallèlement, le sous-type histologique a été identifié par un anatomo-pathologiste de façon indépendante. L’analyse statistique a recherché des différences significatives entre les différents sous-types identifiés pour les différents paramètres cliniques, démographiques, histo-pronostiques et radiologiques.

Résultats

Sur les 115 carcinomes lobulaires infiltrants, les sous-types histologiques observés étaient les suivants : 75 de sous-type classique, 7 trabéculaires, 7 solides, 20 pléomorphes, 3alvéolaires, 1 signet ring, 2 tubulo-lobulaires. L’analyse statistique a montré des différences significatives entre les sous-type classique (CLIC) et pléomorphe (CLIP) sur l’intensité demarquage du ki67 (12+/-8 vs 17+/-9% respectivement, p=0,004), et sur le grade SBR (6,7 vs 0% de grade 1 et 0 vs 15% de grade 3 respectivement, p=0,008). Aucune différence significative n’était mise en évidence pour les éléments sémiologiques du lexique BI-RADS en mammographie et en échographie. En IRM, les CLIC étaient plus souvent en hyposignal T2 (83 vs 56%), les CLIP en isosignal T2 (44 vs 15%) (p=0,043), la courbe de rehaussement plus souvent de type 1 dans les CLIC (72 vs 25%), de type 3 dans les CLIP (55 vs 13%) (p < 0,001), la pente de rehaussement maximale plus élevée dans les CLIP (11,1 +/-6,1%/sec vs 6,5 +/-3,6%/sec, p < 0,001).

Conclusion

Le carcinome lobulaire infiltrant est actuellement considéré et traité comme une entité homogène. Il présente néanmoins une hétérogénéité sur le plan anatomo-pathologique, avec des particularités retrouvées en imagerie pour certains sous-types, dont la valeur pronostique est actuellement débattue. Si la connaissance du sous-type a un impact sur la prise en charge future des carcinomes lobulaires infiltrants, l’imagerie pourra contribuer à la bonne typologie des carcinomes lobulaires infiltrants.

Ce travail a-t-il été réalisé dans le cadre d'un Master, M2 Recherche d'Université ou thèse de Médecine

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Résumé suggéré en Radiologie Interventionnelle (RI)

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