Objectif
Décrire le protocole adopté dans l’exploration du rachis cervical au cours de la polyarthrite rhumatoïde
Illustrer les différentes manifestations radiologiques de la polyarthrite rhumatoïde au niveau du rachis cervical
Résultats
L’atteinte axiale au cours de la polyarthrite rhumatoïde touche fréquemment la charnière cervico-occipitale et le rachis cervical supérieur.
Les principales manifestations articulaires sont l’arthrite C0-C1 et C1-C2, le pannus synovial péri-odontoïdien et les luxations antéropostérieure, latérale et verticales qui peuvent compromettre la moelle épinière.
L’IRM est le moyen d’imagerie le plus performant pour la détection des manifestations rachidiennes cervicales au cours de la polyarthrite rhumatoïde dans sa phase précoce.
Elle permet d’évaluer les complications neurologiques potentielles secondaires aux luxations latérales et verticales.
Conclusion
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est la maladie rhumatismale inflammatoire auto-immune la plus fréquente. C’est un rhumatisme acromélique, destructeur, déformant et invalidant.
Les anomalies constatées sont les érosions osseuses et un pincement de l’interligne articulaire signant la chondrolyse.
Les clichés standards du rachis cervical de profil et en hyperflexion recherchent une luxation antéropostérieure C1-C2 alors que le cliché C1-C2 bouche ouverte permet d’évaluer les luxations latérale ou rotatoire, chacune d’elle menaçant de comprimer la moelle ou la jonction bulbo-médullaire.
La radiographie standard reste l’examen de première intention à demander pour rechercher les différentes atteintes cervicales au cours de la PR, mais c’est surtout l’IRM qui permet de porter le diagnostic positif des luxations et leurs conséquences sur la moelle.
En IRM l’examen comporte des séquences sagittales en spin écho T1 et T2 souvent complétées par des séquences axiales. Les séquences T1 après injection de produit de contraste paramagnétique permettent d’apprécier la prise de contraste du pannus synovial. Des séquences en flexion puis en extension sont parfois nécessaires pour évaluer l’importance du retentissement médullaire des subluxations et du pannus synovial.