Objectif
Analyser les caractéristiques morphologiques en IRM des tumeurs non épithéliales malignes ovariennes de notre série et établir une corrélation radio-anatomopathologique.
Patients et Méthodes
C’est une étude descriptive rétrospective portant sur des patientes prises en charges pour des tumeurs non épithéliales malignes rares de l’ovaire, colligées au service de gynécologie et obstétrique du CHU Farhat Hached Sousse-Tunisie, confirmées histologiquement et ayant une IRM préopératoire, sur une période de 5 ans (Janvier 2019-Décembre 2023).
Résultats
Dans notre série nous avons trouvé les tumeurs du stroma et du cordon sexuel dans 54 % des cas (5 tumeurs de granulosa et 2 tumeurs à cellules de Sertoli et Leydig) et les tumeurs germinales dans 44% des cas (2 tératomes immatures, 2 dysgerminomes, une tumeur germinale mixte et un carcinome épidermoïde moyennement différencié développé sur unkyste dermoïde).
Ces tumeurs étaient majoritairement volumineuses, leurs tailles variaient entre 2,5 cm et 25 cm avec une moyenne de 12,5 cm. Elles se présentaient sous forme d’une masse solido-kystique avec une composante charnue dans la majorité des cas (n=10) en hyposignal T1 (n=12), en signal intermédiaire T2 (n=11) avec une restriction de la diffusion et un rehaussement de la composante tissulaire solide après injection de Gadolinium selon une courbe type 3 dans tous les cas ( O-RADS IRM 5).
Une composante graisseuse était trouvée dans un cas de teratome immature et un cas de dysgerminome. Cependant, une composante graisseuse était trouvée dans deux tumeurs de granulosa du type adulte.
Une composante hématique était trouvée dans 3 cas ayant une tumeur de granulosa du type adulte, un dysgerminome et un tératome immature.
Pour les signes extra-ovariennes, nous avons trouvé une hypertrophie de l'endomètre dans 3 cas cela suggère une tumeur oestrogéno-sécrétante, qui avait été confirmée histologiquement, montrant une tumeur de granulosa de type adulte dans ces 3 cas.
Conclusion
Les tumeurs non épithéliales malignes ovariennes représentent un groupe de tumeurs hétérogène et rare, qui partagent, en plus des marqueurs tumoraux spécifiques, plusieurs caractéristiques en IRM qui les distinguent aux tumeurs épithéliales ovariennes.