1. Analyser la sémiologie IRM des sarcomes osseux.
2. Déterminer la performance de l’IRM dans le diagnostic des sarcomes osseux, l’évaluation de l’extension locorégionale, la prédiction du grade tumoral et dans le suivi thérapeutique.

C’est une étude descriptive, rétrospective, portant sur 20 cas suivis dans le service d'orthopédie à l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir Tunisie pour des sarcomes osseux des membres ou du bassin, ayant une confirmation histologique et ayant bénéficié d’une IRM préopératoire, sur une période de 11 ans (Avril 2011-Décembre 2022).

La plupart des tumeurs étaient en hyposignal T1 (n=14) et hypersignal T2 (n=19). La séquence de diffusion était réalisée chez 5 patients, montrant une restriction de la diffusion chez tous ces patients. Le rehaussement tumoral était hétérogène dans la plupart des cas (n=18) avec des courbes de rehaussement de type 3 et 4 chez tous les patients qui ont bénéficié d’une injection dynamique.

L’environnement péri-tumoral était caractérisé par un œdème péri-lésionnel chez la majorité de nos patients (n=18) avec un rehaussement péri-tumoral (n=15) dont 14 patients avaient une extension péri-lésionnelle confirmée histologiquement.

Concernant l’extension loco-régionale, l’IRM avait montré un envahissement des parties molles chez la majorité des patients (n=17), une extension périostée (n=12), une extension endo canalaire (n= 8) et une rupture de la corticale (n= 16).

L’analyse univariée avait révélé une différence significative entre les groupes des tumeurs de grade 1 et de grade 2 et 3 pour l’œdème péri-tumoral, le rehaussement péri-tumoral et l’extension périostée.

Les SO sont des tumeurs malignes rares, de pronostic sombre dont la prise en charge doit être multidisciplinaire.

L’IRM est la modalité de choix dans cette prise en charge, non seulement pour détecter les lésions, mais également pour évaluer l’extension locorégionale, prévoir le degré de malignité, planifier le traitement et suivre l’évolution post-thérapeutique.