Objectif
L'imagerie par résonnance magnétique (IRM) des articulations sacro-iliaques (SI) et du rachis a conquis une place centrale dans la pratique clinique pour le diagnostic précoce des spondylarthrites (SpA) en général et plus précisément de la spondylarthrite ankylosante (SA), ainsi que son évaluation et sa prise en charge.
Ce travail a donc pour objectifs :
-Etudier l’apport de l’IRM dans le diagnostic et la prise en charge (PEC) de la spondylarthrite ankylosante.
-Connaitre la sémiologie de l’atteinte inflammatoire de la SpA.
-Reconnaitre les diagnostics différentiels de la SpA.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive que nous avons menée au sein du service de radiologie du CHU Mohammed VI à Marrakech. Notre étude, qui s’étalait sur une période de 5 ans de 2019 à 2021, a concerné 82 patients suspects ou suivis pour SpA et pour qui une IRM a été demandée.
Résultats
A la phase du diagnostic, il y avait une prédominance féminine avec un sex ratio de 0,5. L’âge moyen était de 42ans avec des extrêmes de 11 à 73 ans. Globalement, les manifestations cliniques étaient dominées par l’atteinte axiale, puisque 96,35% de nos patients ont présenté un syndrome pelvi-rachidien. Suivi par le syndrome articulaire périphérique (53,66%), puis le syndrome enthésique (30,49%), et en dernière place le syndrome extra-articulaire (32,93%). Quant à l’imagerie, tous nos patients ont bénéficié d’un examen IRM des SI avec les séquences T1 axial et coronal, T2 axial, T1 FAT SAT coronal, T2 STIR axial et coronal. Avec ou sans une IRM du rachis en séquences T1 sagittal, T2 sagittal, T2 axial, T1 T2 STIR. Ces examens IRM ont objectivé dans 93,90% une atteinte sacro-iliaque, dans 48,78% une atteinte rachidienne et enfin une atteinte coxo-fémorale et enthésopathiques respectivement dans 6,10% et 3,66%.
Conclusion
Sur la base des résultats de notre étude, nous concluons que l’IRM par sa sensibilité et sa spécificité nous permet d’assurer un diagnostic précoce des SpA chez les patients suspects. Et ce, en prenant en considération la maîtrise de la topographie lésionnelle pour éviter les pièges diagnostiques et en s’appuyant sur les concertations pluridisciplinaires pour les cas douteux. L’IRM permet aussi la justification de la mise en place du traitement et l’évaluation de l’activité de la maladie afin de permettre un meilleur pronostic.