Objectif
-Illustrer les pathologies radio-induites suite à la radiothérapie du cancer du sein.
- Décrire les résultats de l'imagerie multimodale d'un large spectre de complications radio-induites du cancer du sein.
- Détailler les stratégies de radiothérapie visant à réduire les complications radio-induites.
Résultats
Le cancer du sein est un véritable défi diagnostique et thérapeutique, dont le diagnostic précoce a conduit à un meilleur pronostic et à une survie plus longue, et dont le traitement est facilité, entre autres techniques, par des protocoles de radiothérapie bien définis. Il a été démontré que la radiothérapie après une chirurgie de conservation diminuait la récidive locale et la mortalité due au cancer du sein, et elle fait désormais partie intégrante de la prise en charge du carcinome mammaire au stade précoce. - L'exposition aux radiations affecte les structures adjacentes ainsi que le lit opératoire dans l'ensemble du sein, et comme de plus en plus de femmes atteintes d'un cancer du sein survivent, les conséquences à long terme de la radiothérapie peuvent être évaluées, comme la fibrose pulmonaire et les tumeurs malignes induites par les radiations. - Les facteurs affectant la qualité de vie des survivantes du cancer du sein comprennent les conséquences de la radiothérapie.
Il convient de distinguer trois groupes de complications radio-induites, en fonction de la chronologie de leur apparition: 1/Les complications précoces qui apparaissent au cours des semaines ou des mois suivant la fin de la radiothérapie, telles que l'œdème du sein, la cytostéatonécrose, les calcifications dystrophiques, la pneumonie radio-induite et l'épanchement pleural. 2/Les complications intermédiaires qui apparaissent au cours des mois et des années suivant la radiothérapie, telles que la fibrose mammaire, l'atrophie glandulaire, la fracture de l'os sus-jacent et la maladie péricardique. 3/Les complications tardives telles que les tumeurs malignes radio-induites qui surviennent plus de dix ans après la fin de la radiothérapie.
- L'œdème du sein est un exemple courant de complication précoce, due à l'augmentation de la perméabilité vasculaire du tissu mammaire secondaire aux marqueurs inflammatoires induits. - Il apparaît généralement dans les premières semaines suivant la fin de la radiothérapie et se résorbe en quelques semaines, mois ou parfois années.
La pneumopathie et la fibrose d'irradiation sont des effets secondaires fréquents après la radiothérapie du cancer du sein, mais leur fréquence varie.
- Les modifications de l'imagerie sont limitées au champ irradié avec une distribution géographique non anatomique plutôt que de respecter les limites anatomiques telles que les fissures pleurales.
Les sarcomes radio-induits est une complication tardive dont l'incidence est très faible (0,03 à 8 %), la période de latence longue et le pronostic mauvais. La période d'incubation entre le sarcome radio-induit et la radiothérapie est de 6 mois à 20 ans, généralement 10 ans après la radiothérapie. Par conséquent, de nombreux patients ont un diagnostic tardif en raison d'un temps de suivi insuffisant.
Conclusion
Les radiologues doivent être conscients et comprendre les complications attendues lors de l'interprétation des images de suivi chez les patientes ayant subi une radiothérapie pour un cancer du sein.