Objectif
- Connaitre le rôle de l'échographie et de l’IRM devant une suspicion de scorbut de l’enfant : technique d'exploration, démarche diagnostique
- Connaitre la sémiologie musculo-squelettique en échographie et en IRM du scorbut de l’enfant
- Connaître la physiopathologie pour comprendre la topographie lésionnelle ostéo-squelettique
Résultats
- Le diagnostic de scorbut doit être suspecté devant toute symptomatologie locomotrice chez un enfant porteur d’un trouble du neurodéveloppement et d’un régime alimentaire sélectif
- En échographie, le scorbut se traduit par une infiltration des muscles, des fascias et des parties molles sous-cutanées, et parfois par un hématome sous-périosté et/ou une hémarthrose
- En IRM, l’atteinte osseuse du scorbut se traduit par des anomalies de signal métaphysaires, et l’atteinte myo-aponévrotique par un hypersignal T2 des muscles et des fascias, prédominant sur les membres inférieurs
- Les métaphyses étant au contact des plateaux de croissance, un défaut de formation de collagène (dont la synthèse fait intervenir la vitamine C) à ce niveau met à mal l'ossification enchondrale, menant alors à une fragilité osseuse et à des microfractures
- Le diagnostic biologique par dosage de la vitamine C peut être difficile (délais, disponibilité etc), d'où l'importance de l’imagerie pour étayer le diagnostic et démarrer un traitement par supplémentation rapidement
Conclusion
- Le scorbut de l'enfant s'exprime volontiers par une symptomatologie locomotrice
- Le contexte de trouble du neurodéveloppement doit faire penser au diagnostic
- L’échographie et surtout l'IRM permettent d'aider à poser le diagnostic en cas d’atteinte musculo-squelettique