Objectif
Évaluer l’apport de l’IRM dans le syndrome fémoro-patellaire (SFP) paucisymptomatique
Evaluer l’intérêt de l’IRM dans le bilan lésionnel du SFP
Patients et Méthodes
Etude descriptive rétrospective réalisée au service de Radiologie de l'hopital ARRAZI - CHU Mohammed VI de Marrakech, étalée sur une durée de 8 ans allant de janvier 2016 à décembre 2023. Le protocole réalisé :
- Séquence T1 sagittale
- Séquences en densité de proton avec saturation de la graisse dans les trois plans.
Résultats
L’âge moyen de nos patients est de 32,7 ans, une légère prédominance féminine (51%). Concernant les signes cliniques, 35% des patients présentaient une douleur antéro-externe du genou, 29% avaient un syndrome méniscal externe, 24% présentaient une sensation de dérobement du genou et 12% avaient une douleur à la flexion/extension du genou.
À l’IRM, 100% des patients présentaient un hypersignal de la graisse de Hoffa. D’après l’index de Caton, 40,7% des malades avaient un patella alta, et 42,6% avec le ratio d’Insall modifié. Pour les éléments en faveur de dysplasie patellaire et trochléaire : 29,6% de nez patellaire inférieur à 9, et un rapport nez patellaire/patella inférieur à 0,25 chez 31,5% des patients. Pour les types de patella, 18,5% étaient dysplasiques et on comptait 1 patella bipartita. Pour la gorge trochléenne 25,9% étaient au-dessus de la normale (>140o), tandis que 38,9% des patients avaient une distance TA-GT supérieur à 15mm. L’inclinaison latérale de la trochlée était pathologique chez 1,8% des patients (<11o), alors que la profondeur de la trochlée était inférieure à 3mm chez 5,6% des patients. Pour les signes associés : 64,8% des patients présentaient une chondropathie, 66,7% avaient un épanchement articulaire, 42,6% avaient de l’arthrose fémoropatellaire, 48,1% présentaient une méniscopathie, 7,4% avaient tendinopathie, 1,9% avaient une bursite, 29,6% présentaient un œdème sous chondral et un kyste poplité a été trouvé chez 9,3% des patients.
Conclusion
L’IRM a un apport conséquent dans le diagnostic et le bilan lésionnel du syndrome fémoro-patellaire palliant les défauts des autres moyens d’imagerie et fournissant des résultats précis sur les facteurs prédictifs.