Objectif
- Souligner le rôle crucial de l'imagerie dans l'évaluation des métrorragies de la grossesse.
- Exposer les signes typiques des differentes étiologies des métrorragies de la grossesse en imagerie
Résultats
Les métrorragies du premier trimestre de la grossesse surviennent chez plus de 25% des femmes dont la moitié a une évolution gravidique normale.
Tout saignement au premier trimestre de la grossesse est une grossesse extra utérine jusqu'à preuve du contraire.
En cas de métrorragies du 2ème/3ème trimestre, tout toucher vaginal est proscrit sans exclusion préalable du placenta praevia par échographie.
Pendant la deuxième moitié de la grossesse, les métrorragies indolores evoquent un placenta praevia, alors que des métrorragies douloureusesé orientent vers un décollement placentaire.
Conclusion
La démarche diagnostique des métrorragies commence par une datation précise de la grossesse pour distinguer les saignements du premier trimestre de ceux des trimestres suivants.
L'échographie, premier examen de choix, détermine l'âge gestationnel, confirme l'origine utérine des saignements et oriente souvent vers un diagnostic étiologique. Le scanner reste une option lorsque l'IRM n'est pas disponible, particulièrement au troisième trimestre. L'IRM, quant à elle, offre une meilleure caractérisation des lésions, surtout pour les hémorragies du troisième trimestre, notamment dans l'identification des signes d’accretation placentaire.
Les étiologies du premier trimestre sont principalement dominées par la grossesse intra-utérine, considérée jusqu'à preuve du contraire, suivies par la fausse couche spontanée et le décollement placentaire. Les étiologies du troisième trimestre sont des urgences obstétricales entraînant des complications materno-fœtales significatives.